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24 heures de Lignano Sabbiadoro, Italie
24 heures de Lignano Sabbiadoro
L’été dernier nous avions mis en place le projet de participer aux 24 heures de Lignano Sabbiadoro près de Venise qui étaient initialement prévues en octobre 2014. Cette course a ensuite été reportée les 21 mars et 22 mars de cette année.
Quelques jours avant notre départ, la liste des équipes inscrites a été publiée par l’organisateur, beaucoup nous étaient inconnues et venaient de Russie, Chine, Ukraine, Belgique, Monaco, France et Italie. Il s’agissait donc d’une vraie course internationale.
Cette expédition en Italie s’est déroulée sur 5 jours à bord d’un mini van pour permettre de transporter les 6 pilotes (Guigui, Nico, Mathieu, Christo, Foun et Chris) les fauteuils roulants de Foun et Chris, les affaires de tous les jours, tout l’équipement de karting, les étagères pour aménager les stands et beaucoup de petites bricoles.
Le rendez-
Le parcours retenu passait par les villes de Auxerre, Dijon, Macon, Chamonix où nous avons déjeuné avant d’emprunter le tunnel du Mont Blanc pour accéder en Italie, où nous sommes passés par Aoste, Milan, Vérone, Padoue et enfin Lignano Sabbiadoro, que nous avons atteint un peu avant vingt heures. Guigui, Christo et Mathieu se sont relayés toutes les deux heures au volant.
La soirée fut courte et sitôt installés, nous sommes allés manger et prendre une bonne nuit de repos.
Le vendredi matin, nous étions sur le circuit dès son ouverture, le but était de reconnaître les lieux, d’installer le système handi sur un kart et de pouvoir rouler. Mais les mécaniciens avaient du travail par ailleurs et nous ont annoncé qu’ils ne l’installeraient que vers la fin de journée. Il aurait été possible pour les valides de tourner sur la piste, mais avec des karts très différents de ceux de la course, ce qui réduisait énormément l’intérêt de le faire, avec le risque de prendre de mauvaises habitudes.
Nous avons donc passé un long moment à regarder les mécaniciens étalonner les karts de la course afin de se rendre compte de la manière d’aborder ce tracé. Les vidéos internet du tracé, visionnées avant le départ, nous en avaient déjà donné une idée.
N’ayant plus rien à faire sur le circuit nous sommes allés à Venise durant quelques heures. C’est une très belle ville mais peu pratique en fauteuil roulant malgré les efforts des autorités pour la rendre accessible.
Le samedi matin, les équipes avaient rendez-
Un point essentiel du règlement auquel nous n’étions pas habitués, était que chaque pilote à la fin de son relais devait passer avec le karting sur une balance, et que l’ensemble pilote/karting ne pouvait peser moins de 239 kg sous peine d’une pénalité. Ceci afin d’augmenter l’équité entre les pilotes légers et lourds. Il a donc fallu s’adapter et embarquer plus ou moins de lest dans le kart en fonction du poids de chacun qui peut varier durant la course, de la durée du relais, du niveau d’essence dans le kart au début du relais et de la consommation d’essence estimée.
La séance d’essai de 1h30, a été l’occasion de très vite nous rendre compte que le tracé très simple nécessitait un pilotage particulier pour y être performant, que la plus infime faute faisait perdre plusieurs dixièmes de seconde et surtout avec les longs enchaînements de virages sans toucher aux freins qu’il était essentiel de profiter de l’aspiration des adversaires pour être performant.
L’organisation avait également prévu que chaque équipe changerai de kart toutes les 6 heures suivant un planning établi au moment du départ avec un horaire fixe à respecter avec une marge de trois minutes avant une pénalité.
Nous connaissions quelques adversaires et nous savions que leur niveau était très élevé, mais dans toutes les courses auxquelles les membres de l’association ont participé depuis 10 ans, il y a toujours eu de très bonnes équipes, mêlées à beaucoup d’équipes moins fortes et que nous battons facilement.
Notre surprise a donc été grande de constater qu’après 1h30 à pratiquer ce tracé nous étions 17ème sur 19 équipes engagées. Le fait était là, nous n’étions pas performant et toutes les équipes présentent étaient fortes. La course s’annonçait très difficile.
Le début de course a confirmé nos craintes, en général après des qualifications mauvaises,
Guigui nous replace très vite aux avant-
Puis, les ennuis se sont accumulés. L’organisation annonçait une autonomie en essence de 2h10 à 2h20 avant de faire le plein. Nous avions prévu à la fin de notre deuxième relais après deux heures de course de passer à la pompe puisque cela n’était pas pénalisant sur ce circuit. Après 1 heure 55 de course nous avons présenté le panneau d’entrée aux stands à notre pilote qui est tombé en panne dans son dernier tour. Nous avons constatés par la suite que les mécaniciens ne remplissaient pas les réservoirs complètement, détail qui nous avait échappé et nous à couter 4 tours.
Le bon côté des choses, nous étions derniers avec plusieurs tours de retard et les choses ne pouvaient être pires. Jamais cela ne nous était arrivé et tous ceux qui nous suivaient à distance via le live timing commençaient à envoyer des sms pour en connaître la raison.
Notre seul but alors, était de limiter les dégâts, mais en l’espace de deux heures nous nous sommes retrouvés sans frein sur le kart handi, un câble d’accélérateur bloqué sur le kart valide, le kart handi qui calle dans l’entrée des stands sans que les commissaires ne veuillent aller le démarrer de nouveau et une vis de fixation du siège perdue sur le kart valide. Nous étions bien accrochés à la dernière place…
En milieu de nuit la pluie est arrivée, et nos trois spécialistes, se sont régalés, Guigui, Nico et Christo ont fait du très bon boulot sur cette piste très glissante, piégeuse et devenue boueuse suite aux nombreuses sorties de piste des concurrents. Les places ont été gagnées les unes après les autres à un point que nous n’espérions plus. Dans la dernière heure les ennuis ont cependant refaits leur apparition avec une pénalité de 1 tour pour un passage aux stands en 1’49’’ au lieu de 1’50’’ entièrement de notre faute et à nouveau un accélérateur qui se bloque et cause une sortie de piste qui nous fait perdre environ un tour.
Après 12 heures de pluie continue l’arrivée est donnée au moment où le soleil refait son apparition, nous passons la ligne d’arrivée en 8ème position après une superbe remontée qui a été remarquée dans les stands. Malgré tous nos ennuis, nous sommes à seulement 4 tours de la 6ème place.
Après le podium et le buffet de fin de course, le reste de l’après-
Le lundi matin l’heure du départ était fixée à 6 heures, afin de ne pas rentrer trop tard dans nos foyers. Mais sur le chemin nous n’avons pu résister à la tentation d’aller voir le circuit de formule 1 de Monza près duquel nous passions. Les derniers pilotes sont donc rentrés chez eux très tard dans la nuit du lundi au Mardi.
Ce déplacement à l’international, où nous avons côtoyé des équipes venues de 7 pays différents a été une expérience extraordinaire, nous avons beaucoup appris sur cette piste étonnante et lors de ce déplacement qui était une première dans ces conditions. Nous avons emmagasinés de l’expérience à tous les niveaux qui devra nous servir lors des prochaines épreuves auxquelles nous participerons et lors de leur préparation.
Nous adressons nos plus sincères remerciements à tous ceux qui nous ont aidés à réaliser ce projet, sans eux il n’aurait pas été possible. Merci à ceux qui nous ont soutenus à distance durant la course et aux nombreuses personnes qui nous ont suivis par l’intermédiaire du live timing.